samedi 1 août 2009

Hey Dad


Le soleil s'élève doucement sur Mong Kok, sur mon petit havre tranquille. Je me dis, nostalgique, que pour la deuxième fois je manque un évènement unique. Comme chaque année on est obligé, contre vents et marrés paternels, de chercher un présent pour un homme. Boulot d'archéologues cherchant la perle rare qui arrachera un sourire. Je suis certain que ce cadeau sera parfait venant des deux femmes de la maisonnée. En complément modeste j'apporte ici quelques mots au vent qui, je l'espère, feront un tant soit peu plaisir également:

Il est des dates que l’on n’oublie pas

Des amours qui jamais ne trahissent

Il est des hommes qui nous disent « Sois »

Des sentiments qui jamais ne tarissent


Il existe sur terre un roi qui m’appartient

Ou plutôt que je sers, ma fois, de cœur et de rien

Origine de mon univers, il joue les nébuleuses

Et éclaire mes pas quand la sphère étoilée se creuse


Source de savoir, Monsieur de mes Mots

Il a écrit mes pages à l’encre d’un sang chaud

Il a créé de ses mains noueuses un monde propice

Et a fait fléchir Parques, Destiné et Supplices


Son ombre immense n’est qu’un tremplin vers le soleil

Qui recouvre de sa toile dense toute peur un peu trop vermeil

Et quand bien même je sombre il déroule un filin salvateur

Cadeau d’Ariane le jour où sa muse lui a pris son cœur


Acteur du quotidien, écrivain des abstractions sereines

Il a le langage canin et une plume dont la sagesse s’égraine

Son caractère tend vers l’impossible, son unicité aussi

C’est pourquoi il est le Patriarche, le pilier d’un petit monde qui vie


Il est des dates que l’on n’oublie pas

Des amours qui jamais ne trahissent

Il est des hommes qui nous disent « Sois »

Des sentiments qui jamais ne tarissent


Et ce n’est sûrement pas une fable, un conte ou un artifice

Car s’il te plaît n’en doute pas

Je t’aime comme un fils

Papa

dimanche 26 juillet 2009

Princely hairdresser

Mes cheveux commençant à former un horizon sur mon champs de vision j'ai décidé de passer chez un coiffeur. Voulant faire tourner le commerce locale je me dirige vers ce qui me semble être un lieu où mes cheveux pourront être coupés à deux pas de chez moi.

Une jeune femme m'accueille chaleureusement en baragouinant quelques mots anglophones. Le "haircut" semblant être compris elle m'invite à la suivre pour un petit shampoing. Ici les choses diffèrent quelque peu avec les habitudes françaises. Tout d'abords on nous invite à poser notre auguste fessier sur une sorte de chaise longue en cuire noir. Roi sur son trône on profite alors de pas 1 ni même 2 mais bien 3 shampoings et après-shampoings en tout genres et le tout accompagné, excusez moi du peu, par un massage de notre tête princière. Cela se passant dans un quartier modeste de Mong Kok je regrettais amèrement de ne pas m'être déplacé dans les quartiers chiques de Hong Kong Island: j'aurais sûrement eut un massage des pieds et un pti cocktail en prime...

Une serviette enveloppant artistiquement nos cheveux bénis on s'installe dans un confortable fauteuil où une seconde charmante demoiselle vous présente un catalogue de bien 200 pages contenant toute les coupes de cheveux les plus farfelus. L'inspiration nipponne se ressent fortement. Je réclame "juste" de raccourcir ma capillarité trop longue à mon goût (bien trop courte pour eux) et observe la coiffeuse jouer du ciseaux avec une dextérité surprenant. Ça me change des coups de tondeuses nerveux (mais désormais relativement sûr!) maternels.

Quelques grammes en moins et après avoir discuter agréablement avec la manieuse de ciseaux je repart me faire laver les cheveux (décidément) pour enlever toute trace des coupes précédentes et résidus de cheveux qui gratte (enfin un coiffeur qui comprend notre calvaire). Ensuite je part faire gélifier et briller ma nouvelle coiffure. Sortant alors les billets de 100 la charmante demoiselle m'indique que cela vaut toute au plus 70hk$ (moins de 7€). Je rentre donc complètement détendue (et tout beau en prime) de se salon capillaire princier.

dimanche 19 juillet 2009

Big Buddha is watching you




1 pm, la pluie commence enfin à se calmer. Troisième Typhons en trois week-end, je dois être maudit! Pas de temps à perdre, j'attrape mon appareil photo (et deux batteries chargées, je me ferais pas avoir deux fois) un casse croûte et une paire de chaussures pour profiter de ces timides rayons de soleil naissants.

L'habituel MTR me conduit, fidèle à son rôle, jusqu'à destination: Tung Chung situé sur Lantau Island, à l'ouest de Hong Kong. De là je ne sais pas réellement où me diriger pour aller prier le Buddha de chasser les Typhons (à la limite j'accepte de les voir décalé à la semaine). C'est ça de partir à la va-vite... mais bon, il fait presque beau, les oiseaux chantent et les cigales aussi. Je me laisse porter par la musique jusqu'à un certain "Cable Car" (des Oeufs allant jusqu'au plateau du Ngong Ping), heureuse découverte qui me permettra un trajet fort agréable pour mes joyeuses mirettes.

25 minutes plus tard je pose un pied sous l'ombre et le regard bienveillant du plus immense Bouddha en bronze du monde. Que se soient les croyants venus prier, le groupe de touriste suivant le petit drapeau vert où les sympathiques indiens avec qui j'ai bue un coup, tous sont émerveillés par la beauté du monument et des paysages environnants. Mes prières semblent porter leurs fruits et le soleil laisse filtrer de chaleureux rayons qui me raccompagnent amicalement dans mon petit nid urbain.

dimanche 12 juillet 2009

Perfect University


La pluie s'est calmé. Le Typhon s'éloigne de la côte pour laisser place au soleil qui, ô miracle, daigne se pointer un jour de week-end. Profitant de cette rare occasion je sort rapidement mon guide de Hong Kong pour décider d'un lieu sympathique où traîner mes guiboles. Alors que je suis encore en pleine et intense réflexion Josiah se réveille et après un "Hi" juste caché par un logique bâillement il me propose de l'accompagner jusqu'à son ancienne université. Il doit en effet s'y rendre pour pratiquer ses Katas (Karaté) avec un ami (que j'avais déjà rencontré par ailleurs). Il m'assure que c'est l'un des plus beau coin de l'île, que verdure et mer concurrence les Buildings, que l'air y est frai et jeune, que les filles y sont belles... bref il trouve des arguments tout à fait convaincant!

Lunettes de soleil (enfin!) et appareil photo harnaché je suis le trentenaire retombé dans la nostalgie étudiante. Quelque stations de MTR plus loin, après avoir demander au schumarer du minibus de s'arrêter nous voici arrivé au Hong Kong Univerty of Science and Technologie. Un minuscule campus de 60 hectares s'étend sous mes yeux. C'est dans ces moments là qu'on se sent un tout, mais alors tout petit étudiant francophone de cambrousse. Avant de partir explorer le terrain de foot, les terrains de tennis, le stade "Indoor", les deux piscines, la plage et la modeste bibliothèque de 5 étages, je décide d'aller manger un excellent Dim-Sum dans l'une des "Can-Teen" (véridique!) du complexe. Perché sur une montagne toute l'université surplombe l'océan et offre des panoramas sublimes: quoi de mieux pour digérer tranquille. De gracieuses jambes prolongées par une non moins agréable mini-jupe fluorescente nous fait dire qu'il y a un grand Cosplay dans les parages. Mais pas le temps de traîner, les célibataires pas endurcit pour un sous, ont d'autre projet pour l'instant.

Josiah part s'entraîner pendant que je flâne partout où mes jambes peuvent me porter. Je suis aux anges. Les parcs et les allées fleuries s'entremêlent aux salles d'études et aux habitations étudiantes. Bon je ne renie pas l'ESSCA mais quand même... on est tenté de trahir son école. Y a pas à dire, ils sont fort ces Chinois! Entre les pins une beauté croise mon regard sous son ombrelle au moment où je constate que je n'ai plus aucune batterie dans mon maudit appareil photo... O Dieux, ô démons pourquoi maintenant! Alors que cet endroit si beau et bien peuplé me cache encore ses secrets! Josiah et son ami m'en feront la remontrance "you have to be ready at any moment!" autour d'un jus de fruit bienvenue par cette chaleur. Après un long débat dont la conclusion fut "le cosplay c'est bien, surtout quand les filles sont aussi belles" nous nous redirigeons vers notre modeste apart' dont aucune femelle n'a osé mettre le pied depuis une éternité!

mardi 7 juillet 2009

Sunny Day

Le soleil lèche enfin le pavé encore trempé par une nuit orageuse. Il se sera fait attendre tous le week-end pour pointer le bout de ses rayons un... mardi. C'est quoi ce boulot bâclé? Nous on veut de la pluies lorsqu'on est au fraie devant nos écrans, un café à la main pour finir le rapport de demain. Nous on veut de la pluies quand nos oreilles reposent docilement contre le coussin de nos appart' dans la jungle de Mong Kok. Nous on veut de la pluies quand on a le regard vitreux, à peine teinté, le matin dans les bouchons humain du métro... Mais pas pendant un week-end ou l'on aspire à profiter de notre paresse qui s'absente enfin pour courir au vent vers des lieux inconnues (mais ouvert au ciel!).

Bref je laisse ma tirade, le soleil à l'oreille un peut dure, pour vous annoncer un autre succulent repas d'équipe. Cette fois la nouvelle s'appelle Anny. Shanghaienne au regard vif elle s'intègre plutôt bien. Les Team Lunch sont toujours un plaisir. En plus de la nourriture on y parle de tout (sauf de boulot), on rit, on boit et on digère. Entre les histoires du service militaire d'un Singapourien et les cross d'un Français j'ai eu le droit à mon "Tu habite à Mong Kok? Le quartier des gangsters! Tu es courageux!".

Que je rassure la famille, je ne deal pas ma survis à coup de poudre blanche dans mes nouilles tout les matins mais le cinéma Asiatique a tendance à aimer le quartier pour son look typique qui semble bien s'allier avec la veste et les chaussures des Yakuzas. En parlant de cinéma j'ai appris que Largo Winch avait été tourné sur mon lieux de travail peut avant mon arrivé. Malheureusement le film n'a pas l'aire aussi sexy que des Yakuzas à Mong Kok mais on fait avec...

Bon j'arrête ce discours sans queue ni tête, je vais regarder le ciel étrangement bleu en mangeant des pâtes à la sauce basilic, petits oignons et champignons fris à la poêle (cook by me, of course).

dimanche 28 juin 2009

I ♥ HK

Le temps passe toujours trop vite. Déjà 1 mois et demie que je sillonne les rues et ruelles de Hong Kong. La saison des pluies se fait de plus en plus sentir (un petit Typhon m'a relativement empêché de sortir ce week-end) alors que j'ai de plus en plus d'envie d'excursions.

Rien que pour vous un petite sélection de photos:

jeudi 25 juin 2009

Pork Ceremony


Adieux horizon infinis, nous descendons de 24 étages! Ce sont les japonais qui profiterons désormais de notre honorable paysage survolé par les faucons. Bref nous voici donc au 12e, nouvelle maison à adopter tant bien que mal.
Toujours aussi propre que dans les WC d'un maniaque compulsif, l'environnement n'est pas détérioré. Les gens sont également les mêmes. Je me retrouve même stratégiquement mieux placé vis à vis des VIE qui m'ont traîné dans plusieurs très bon restaurant cette semaine (exploit notable pour être souligné ici: j'ai réussie à dépiauter un poisson avec des baguettes!). Bref tout n'est pas si mal. Surtout que l'ont à eut le droit aujourd'hui à la cérémonie du porc. Elle se tiens dès que quelqu'un investit un nouveau lieux. Le "chef" doit couper un cochon entier dans sa longueur, du museau à la queue pour assurer prospérité et sécurité à l'habitation. C'était vraiment quelque chose de voir un cochon entier rôtie, la langue pendante (pas de pomme dans la bouche, dommage) étalé sur une table de réunion, se faire couper à la machette par un pauvre manager français plus habitué à sabrer le champagne que le cochon... Un grand moment de détente dans ce monde de stress (fin pour les autres). Je ne retiendrais pas le goût du cochon, trop gras à mon palais parisien, mais je regrette déjà de n'avoir pas pris mon appareil photo!