jeudi 18 juin 2009

Sleeping Forest

Finissant les dernières retouches d'un rapport pour mes managers, je me remémorais, je ne saurais expliquer pourquoi, Le Dormeur du Val d'Arthur Rimbaud. Les vers récités si soigneusement au collège remontais à la surface et m'inspirais quelques phrasés, ô combien plus banal:

Nature familière aux yeux dorés
Il lui sourit ainsi qu’au vent
Et même la terre semble feu follet
Lui rendant si bien ce rire d’argent

Allongé là il jubile d’un instant
Rayons aimés parcourant sa joue
Arrimé à l’herbe futile du temps
Il veut embrasser le soleil si doux

Les arbres roucoulent mélodieusement
Un chant, une fable à Dieux sûrement
Son ange lui pose un regard d’émois

Et pourtant humide est son visage
Mais ce moment n’est plus que mirage
Son sang s’épanche du côté droit

La pause café se termine avec le soulagement d'avoir pausé des mots qui ce soir auraient sûrement, poétiquement certe, mais bel et bien foutu le camp!

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