samedi 1 août 2009

Hey Dad


Le soleil s'élève doucement sur Mong Kok, sur mon petit havre tranquille. Je me dis, nostalgique, que pour la deuxième fois je manque un évènement unique. Comme chaque année on est obligé, contre vents et marrés paternels, de chercher un présent pour un homme. Boulot d'archéologues cherchant la perle rare qui arrachera un sourire. Je suis certain que ce cadeau sera parfait venant des deux femmes de la maisonnée. En complément modeste j'apporte ici quelques mots au vent qui, je l'espère, feront un tant soit peu plaisir également:

Il est des dates que l’on n’oublie pas

Des amours qui jamais ne trahissent

Il est des hommes qui nous disent « Sois »

Des sentiments qui jamais ne tarissent


Il existe sur terre un roi qui m’appartient

Ou plutôt que je sers, ma fois, de cœur et de rien

Origine de mon univers, il joue les nébuleuses

Et éclaire mes pas quand la sphère étoilée se creuse


Source de savoir, Monsieur de mes Mots

Il a écrit mes pages à l’encre d’un sang chaud

Il a créé de ses mains noueuses un monde propice

Et a fait fléchir Parques, Destiné et Supplices


Son ombre immense n’est qu’un tremplin vers le soleil

Qui recouvre de sa toile dense toute peur un peu trop vermeil

Et quand bien même je sombre il déroule un filin salvateur

Cadeau d’Ariane le jour où sa muse lui a pris son cœur


Acteur du quotidien, écrivain des abstractions sereines

Il a le langage canin et une plume dont la sagesse s’égraine

Son caractère tend vers l’impossible, son unicité aussi

C’est pourquoi il est le Patriarche, le pilier d’un petit monde qui vie


Il est des dates que l’on n’oublie pas

Des amours qui jamais ne trahissent

Il est des hommes qui nous disent « Sois »

Des sentiments qui jamais ne tarissent


Et ce n’est sûrement pas une fable, un conte ou un artifice

Car s’il te plaît n’en doute pas

Je t’aime comme un fils

Papa

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